Normalement, tout être humain devrait se lever dans un état de fraîcheur, d’action et avec plein de vitalité. La renaissance du jour doit être un synonyme d’allégresse, d’enthousiasme et de bonne humeur. Cependant, la réalité d’aujourd’hui s’éloigne de ces concepts. À peine la journée commence, la plupart des gens se sentent fatigués, traînent pour aller au travail, deviennent irritables et nécessitent de grands efforts pour bien démarrer la semaine. À la limite, ceci est devenu un mode de vie. Qu’elle soit intense ou pas, ces attitudes résultent d’un manque de volonté. On parle alors d’aboulie. La meilleure façon d’y remédier est de comprendre la cause pour ensuite trouver le traitement adéquat.
Description et origine de l’aboulie
Au sens profond, l’aboulie signifie manque total de volonté. Ainsi, elle est considérée comme un trouble d’ordre mental. Bien qu’elle soit peu connue du public, cette maladie atteint plusieurs personnes sans qu’elles ne le sachent. La cause la plus courante vient surtout d’un style de vie inadapté. En temps normal, l’homme effectue ses actions journalières puis se fatigue et se repose. Après la récupération (une nuit de sommeil), il est capable de refaire ses actions, se fatigue à nouveau de façon naturelle et se repose. Ce cycle est considéré comme une norme à respecter.
Cela dit, un bon nombre de gens enfreint cette règle. Ils agissent puis se fatiguent, mais continuent quand même l’action. Dans cette optique, la personne concernée agit mal (puisqu’elle est fatiguée), arrive à la grande fatigue, mais la repousse pour encore continuer l’action. Elle néglige le repos et crée une chaîne infernale jusqu’à l’épuisement. De cela résulte soit une agitation, soit une dépression. Les deux cas débouchent automatiquement à l’aboulie. Malgré les multiples désirs, un manque de volonté se fera toujours ressentir.
Les symptômes pour la reconnaitre
À un stade moins avancé, les actions à entreprendre seront tout de même effectuées. Cependant, l’activité sera fortement réduite. L’aboulique ralentit ses gestes afin d’économiser le maximum d’énergie. L’action sera à la fois lente et pénible à réaliser. D’autant plus, elle manquera de souffle et de durée. Vous l’aurez compris, aucune persévérance ne sera de vigueur. Une action normalement facile pour une personne ordinaire devient terrible pour la personne atteinte d’aboulie. Bien que cette dernière soit consciente, la volonté de faire reste difficile à entreprendre.
À un degré extrême, l’aboulique abandonne toute activité. Il est incapable d’accomplir un acte. Les fonctions digestives sont atteintes. Des tremblements de fatigue sont plausibles de se produire. La vision s’affaiblit, des troubles cardiaques apparaissent… La disparition de la volonté affecte non seulement l’action, mais également la pensée. Le sujet reste indécis, inerte et passif. Qui plus est, il se confinera au lit tout en accumulant des sentiments négatifs. Le dégout de vivre peut même se présenter. Chaque jour devient une nouvelle souffrance. L’aboulique est indifférent à tout son entourage.
Les dispositions à prendre contre l’aboulie
Face à cette situation, il faut certainement alléger le climat. N’oubliez surtout pas qu’une personne atteinte d’aboulie ne contrôle plus ses états. Pourtant, les points de vue modernes méprisent la fatigue. Il n’est pas rare de constater des affirmations qui poussent à l’hyperactivité. On entend souvent qu’il faut surmonter la fatigue et enchainer les efforts. Une personne qui effectue ses actions sans relâche est considérée comme un modèle à suivre. À un certain moment, il s’agite, court de gauche à droite, semble plein d’énergie et se montre infatigable.
Pourtant, cette vision est à proscrire. Il est plus que nécessaire d’équilibrer l’action et le repos. Une fois que l’on constate un changement de comportement dû à l’hyperactivité, il faut prendre conscience de la situation et temporiser. Ceci est la meilleure façon pour prévenir l’aboulie. Si vous vous confrontez à un aboulique, ne le blâmez surtout pas pour son manque d’action et de volonté. Les causes qui ont provoqué la maladie peuvent varier d’un sujet à un autre. Contrairement à l’apragmatisme (perte complète d’initiative), l’aboulie renferme toujours une volonté qu’il faut exploiter afin de retrouver un rythme normal.
Le traitement de l’aboulie
Il est à noter que la motivation est fortement liée à la dopamine. Il s’agit d’une molécule neurotransmetteur synthétisée dans le lobe frontal du cerveau. À part l’épuisement, les lésions cérébrales ou les prises de stupéfiants peuvent donc altérer la motivation et provoquer l’aboulie. Ainsi, l’augmentation de dopamine dans le corps est très efficace pour le traitement. Pour les cas légers, les aliments riches en tyrosine comme l’avocat, la banane, le melon d’eau, les betteraves ou les graines de sésame sont à privilégier. De même, pratiquer un sport, méditer régulièrement ou écouter de la musique favorisent la sécrétion de dopamine.
Pour les cas sévères, un examen médical très complet reste indispensable (nerveux, rénal, hépatique…). À un stade avancé, l’aboulique ne peut plus s’aider lui-même puisque la motivation lui fait défaut. L’intervention d’un médecin ou d’un psychologue est alors primordiale. Comme il s’agit d’une maladie psychique (relative au mental), la démarche du traitement commence par la recherche des causes initiales de la plaie. Entre autres, il faut une psychothérapie de profondeur. Le but final est de rétablir la dynamogénie et l’inhibition de la balance nerveuse.